Je suis né à San Francisco et tout le monde m'a toujours dit que j'avais un don pour écouter les autres, les conseiller et tout ce qui va avec. Certains croient même que je lis dans les pensées alors que ce n'est pas du tout le cas. Beaucoup m'ont conseillé d'aller étudier en psychologie, mais étrangement, je savais que ce n'était pas fait pour moi. Mon enfance a été relativement simple, j'étais enfant unique et mes parents s'aimaient. Il n'y rien eu d'extraordinaire, en fait, ma vie a toujours été pathétique. J'ai toujours été extrêmement étrange, en tout cas, c'est ce qu'on me dit. Je me fais des idées à rien et puis je panique à rien, surtout. Pendant mon adolescence, je n'ai pas vraiment fait de conneries -avec exceptions, évidemment- et puis j'étais plutôt sage, à rester dans mon coin. C'était comme ça, j'étais un peu sauvage, mais on me pardonne, hein? Ce n'était vraiment pas un fardeau pour moi de changer de ville pour aller étudier ailleurs. J'avais même hâte, cette vie me faisait ch*er continuellement. C'était long, il n'y avait pas d'action, j'avais pas trop d'amis même si je n'étais pas rejet pour autant. Même si j'aimais la tranquillité, je voulais que ça bouge. C'est pourquoi j'ai décidé d'aller étudier à Santa Fé en me prenant un petit appartement au passage. Pas quelque chose de bien gros, au contraire, mais faut dire aussi que je ne suis pas très demandant. J'y ai rencontré Emery qui est rapidement devenu mon meilleur des meilleurs. C'est avec lui que j'ai commencé à avoir des flashbacks et des rêves vraiment étranges. Je rêvais qu'on se balançait lorsque nous avions cinq ans et des trucs stupides comme ça. J'avais des flashbacks de lui entrain de se faire tatouer alors que je n'étais même pas là lorsqu'il s'est fait faire ses tatouages. Des trucs futiles comme ça, vous savez. Mais bon, ce n'était rien de très grave. Ensuite, j'ai rencontré Maya dans une soirée. Pas longtemps après, elle était ma petite-amie même si nous passions la majorité de notre temps à s'engueuler pour des stupidités. Malgré tout, je l'aimais, même si je crois que c'était plus de l'amitié. Il y avait tout de même de l'attirance, évidemment. J'avais l'impression de la connaitre depuis toujours et avec elle aussi, j'avais des énormes flashbacks et je commençais tranquillement à me douter de quelque chose. J'étais déjà au courant des manies de Maya avant même de la connaitre et vice-versa. Ça m'a foutu la chienne, pour tout dire. Le pire moment, ouais, le pire c'est quand Emery m'a amené chez lui pour la première fois. Putain. C'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à réellement dérailler. Sa femme. Depuis que je l'ai vu pour la première fois, j'ai des centaines de flashbacks et je rêve d'elle à tous les soirs, même si c'est total cliché ce que je dis actuellement. Elle me fait fondre à chaque fois que je la vois et je suis absolument certain qu'il y a un truc qui cloche dans ce monde. La petite fille d'Emery et Shelly m'a appelé papa l'autre jour. Et vous voulez que je ne panique pas? J'en peux plus. Je vais finir par exploser, vous savez? Je fais des recherches mais ça ne sert à rien, j'ai l'impression que je ne pourrai jamais trouver ce qui cloche dans notre monde. J'en parle à tout plein de gens et la majorité me trouve complètement fou. C'est super encourageant, je vous assure. Je vais finir par crever, je suis devenu totalement anxieux et puis mes potes ne me reconnaissent plus. J'ai même fait le choix de reprendre des études en horticulture pour avoir la paix, parce que les plantes ne me traitent pas de fou, elles. J'ai besoin de respirer et de passer du temps seul à un endroit à l'abri des flashbacks. C'est tout ce que j'ai trouver, les fuckings fleurs et les fuckings jardins. Je vais finir par aimer ça, j'imagine. Ma vie tranquille et sans action de quand j'étais petit me manque infiniment.

Écrire sa vie, ce n'est pas si simple, vous savez. Surtout quand on n'est pas censé s'en souvenir. Et bien moi, je m'en souviendrai le temps de l'écrire et ensuite, je vais encore tout oublié comme un gros imbécile qui se laisse trop faire par la vie. Je suis né un 3 avril '87 à San Francisco dans une famille pas mal, je dois l'avouer. J'avais des parents qui s'aimaient et un petit frère avec qui il m'arrivait de bien m'entendre. Emery et moi avions deux ans de différence, mais il a toujours été immature pour son âge, alors on se fiche de nos années de différence, pour tout dire. Ça manière d'agir ne m'a jamais vraiment dérangé, il vivait au jour le jour et je n'avais absolument rien contre ça. Il a toujours été plus sociable que moi, il ramenait toujours des amis à la maison ainsi que des filles, faut pas oublier ce détail. J'étais beaucoup plus calme et posé, je n'avais pas beaucoup d'amis mais ceux que j'avais comptaient beaucoup pour moi. Je dis pas beaucoup d'amis, mais en fait, je n'en avais qu'une. Elle s'appelait Maya, alias la fille qui n'avait peur de rien, la celle qui avait du caractère comme dix et qui avait toujours eu une place énorme dans ma vie. Nous passions la majorité de notre temps ensemble, je l'avais toujours soupçonné d'avoir un oeil sur moi, d'ailleurs. Je ne dis pas qu'elle ne m'intéressait pas, loin de là, c'est juste que.. Son caractère. Putain qu'il me dérangeait. Pas moyen d'avoir une conversation normale lorsqu'il était question d'un débat quelconque. Peut-être que je recherchais une fille plus douce, plus .. Fille. Maya et la féminité, ça faisait deux, vous voyez. Je vous dirais qu'une amie comme celle-là, il n'y en avait pas à chaque coin de rue. Je ne l'aurais échangé pour rien au monde, même si cette phrase et terriblement, magnifiquement, splendidement cliché. J'ai l'impression de parler des autres plus que de moi-même, mais je n'ai pas trop le choix si vous voulez comprendre pourquoi je suis devenu si psychopathe au cours de ma deuxième vie. J'arrive maintenant au point principal, qui est - tout le monde s'en doute- la fille qui vient tout chambouler la vie du personnage principal dans le roman. J'ai rencontré Shelly à l'âge de 15 ans, c'est en quelque sorte elle qui m'a délivré de ma 'Maya' bulle. Je dis ça, mais Maya n'a jamais été un fardeau pour moi. C'est juste qu'avec Shelly, je suis devenu plus sociable, si vous voulez. Ce serait cliché de vous dire qu'au premier regard, j'ai su qu'il y allait avoir un truc entre elle et moi? Ouais, c'est cliché. Donc je vais plutôt vous dire qu'au deuxième regard, j'ai su qu'il y allait avoir un truc entre elle et moi. Les personnages de roman finissent toujours par avoir raison. Certaines personnes disent que c'est impossible de véritablement connaitre l'amour à un bas âge, mais bordel, c'est tellement faux. Elle avait deux ans de plus jeune que moi et elle côtoyait mon frère dans ses cours. Elle était sublime et je vous jure que ce n'était pas l'amour qui m'avait aveuglé. Nous avions rapidement commencé à sortir ensemble puis elle m'amenait à des fêtes et me faisait faire tout ce que les jeunes de mon âge font d'habitude. Enfin, pas tous, mais quelques-uns. Je n'ai jamais cessé de l'aimer, vous savez. Et mon frère non plus. Il ne me l'avait jamais dit, mais ça se voyait beaucoup trop. C'était devenu froid entre nous, parce que je voyais qu'il me jalousait sur ce point. Je comprenais, aussi, Shelly avait son âge et elle était probablement une de ses conquêtes avant qu'elle devienne ma petite-amie. Il lui arrivait parfois de flirter avec elle et je voyais qu'elle n'était pas totalement indifférente. Je n'avais pas peur, cependant, car je savais que c'était un peu comme moi et Maya. J'avais un peu d'attirance envers elle, mais à côté de Shelly, c'était plus que rien. Ma copine ne m'avait jamais fait la morale lorsque j'étais avec ma meilleure amie, donc je n'allais pas faire mon jaloux lorsqu'elle se laissait un peu faire lorsque mon frère la flirtait. Je voyais bien son petit jeu, j'avais toujours eu de la facilité à comprendre le comportement des gens autour de moi. Ça me passionnait, d'ailleurs. C'est pourquoi j'avais décidé d'étudier la psychologie à l'université. Maya allait étudier à Santa Fe et ça m'a fait un pincement au coeur de savoir que j'allais m'éloigner d'elle. J'en ai longuement parler avec ma petite-amie, puis nous avons décidé d'y aller aussi. Ça allait me faire du bien de changer d'air, après tout. Devinez qui a suivit? Mon frère. Je peux dire qu'à ce moment-là, ça ne me dérangeait pas trop puisque ça allait vraiment bien entre nous deux. On s'entendait à merveille, même s'il commençait vraiment à m'agacer puisqu'il continuait ses petites tentatives avec Shell'. Mais bon, je n'étais pas le genre de mec à faire des reproches, encore moins à mes proches. J'étais devant l'université, rien de romantique, lorsque j'ai demandé à ma petite-amie de m'épouser. Je ne sais pas pourquoi j'avais réfléchit au mariage, je sais juste que je voulais passer ma vie avec elle pour le meilleur et pour le pire. Je voulais passer ma vie avec elle même si un jour, on allait probablement avoir un embrouille qui allait foutre la merde. En étant marié, j'avais l'impression que ça nous pousserait à s'obliger de passer par dessus, vous voyez. C'était aussi une preuve d'amour, parce que je ne crois pas que ce qu'on vivait tous les deux, c'était banal. Je voulais lui montrer et j'étais certain de ma décision. Bon, je vais arrêter de me justifier, je voulais juste l'épouser, bon sang, c'est si complexe à comprendre? J'avais 21 ans et elle en avait 19 lorsqu'on s'est marié. C'était le bonheur total, pour tout dire. Un an plus tard, j'étais papa. Je ne pensais pas être aussi heureux un jour dans ma vie, mais là, c'était le summum. Mes études allaient plutôt bien, d'ailleurs, j'étais l'un des meilleurs même si je ne savais pas si je voulais vraiment devenir psychologue, voir terminer les études, avec Hannah et Shelly, ma .. Famille.