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remind me
« revenez avec un vrai documentaire, Stormborn. » Comme une claque magistrale dans la figure. Son sourire disparaît, et elle regarda son professeur de réalisation avec irritation. « nous n’avons pas la même définition de ‘vrai’, alors, professeur. » lâcha-t-elle acerbement, avant de tourner les talons et, pour faire bonne mesure, de claquer la porte de la salle de classe derrière son dos. Dans le couloir, toutes les têtes se tournèrent vers elle, les conversations s’arrêtèrent de même. Nahlà les foudroya tous du regard. « un mot, un seul, et je vous étripe tous. » Et personne n’osa parler, car tous connaissaient parfaitement bien Stormborn. Tous savaient que si la demoiselle était en colère, la provoquer était le meilleur moyen de ruiner toute réputation… et de se retrouver dans une situation délicate. Le dernier qui l’avait dérangé, elle lui avait falsifié toutes ses notes, et le pauvre était arrivé en partiels tout content de tout savoir. Lorsqu’il avait eu les résultats, sa fierté en avait pâti ; il avait échoué lamentablement. La jeune blonde s’éloigna, ses talons frappant le sol avec une colère non refoulée. Les étudiants s’écartèrent devant son regard embrasé, et elle ne leur prêta pas la moindre attention. Dire que son documentaire n’est certes pas parfait, c’était une chose, dire que c’en n’était pas un, une autre. Jensen avait bossé dessus depuis plus de trois semaines. Sur le moment, elle avait eu envie d’arracher l’horrible cravate verte de son professeur et de l’étouffer avec. Maintenant, elle avait juste envie de lui en coller une. Elle quitta l’université, décidant de sauter les cours de l’après-midi. De toute façon, ça ne lui manquerait pas.
Parcourant les rues de Santa Fe, elle sentit sa colère s’émousser, pour finalement n’être plus qu’un soupçon d’irritation. Marcher lui avait fait du bien. Et même son irritation était minime. Ainsi, elle parvint aux abords de la place St Francis. Elle aimait bien l’endroit, et y était venue pour tourner son documentaire à plusieurs reprises. Les commerces qui la bordaient étaient accueillants, et l’église qui trônait en son milieu impressionnante. Nahlà n’était pas catholique, mais elle avait souvent admiré les œuvres d’art représentés sur les vitraux, même si elle n’était jamais entrée dans une église. Il y avait ce quelque chose qui lui donnait la chair de poule, et pour l’instant, l’église resterait un territoire hors de son exploration, tout aussi grand soit son courage.
Il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid cette après-midi là, et Jensen se trouva fort aise d’avoir revêtu une robe violette, qui lui arrivait en dessus des genoux, et dont le décolleté était peu prononcé. Elle l’aimait bien, elle s’y sentait à l’aise. La jeune femme vadrouilla ici et là, s’arrêta devant le kiosque d’un artiste, avant d’entrer dans un petit bar. La Puerta del Sol portait bien son nom. Jensen appréciait le propriétaire, qui avait le sourire aussi communicatif qu’elle. Lorsqu’il la vit entrer, il lui fit un signe de tête, et s’approcha. « comme d’habitude, Jen ? » Elle acquiesça, lui rendant son sourire et s’installant sur un tabouret surélevé. Il ne fit aucun commentaire sur le fait qu’elle devait être en cours, elle avait l’habitude de venir quand ça lui chantait, et il ne lui posait pas de questions sur ça. Il revint vers elle avec un Get 27, qu’elle prit. Seulement à cet instant, elle regarda autour d’elle. Les clients n’étaient pas nombreux en ce début d’après midi, le gros viendrait plutôt vers le soir. La piste de dance était vide, tout comme l’estrade sur laquelle certains groupes venaient chanter, parfois. Elle soupira, se passa une main dans ses cheveux, et sirota machinalement sa boisson alcoolisée.
La porte s’ouvrit, la clochette retentit, mais Jen, cette fois-ci, ne se retourna pas. Un tabouret tiré à côté d’elle, ne lui fit même pas tourner la tête. Si elle l’avait fait, elle aurait tout de suite vu à qui elle avait affaire, et ce n’était pas à un inconnu, mais à Kauko Joni Myklebust.
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Sujet: Re: remind me. pv Jeu 18 Aoû - 19:41
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“ SHOOT THE GIRL FIRST. ”
La musique vrombit. Tandis que Kauko est installé en tailleur sur le sol, à bouger le cou et les épaules en rythme, les paupières closes, spliff à la bouche. Caressant d’une main libre les cheveux bruns d’une Elvi endormie, la tête posée sur ses genoux. Les yeux explosés, la gueule cadavérique, raides et stones : Joni dans toute sa splendeur. Troupe constituée d’une jeunesse décadente, et putain qu’il aime ce milieu. Se déchirer la gueule en se fichant du Soleil qui s’éveille. Toute le sainte nuit à boire, s’enfariner les narines, et il termine à la marijuana en tout non-état de cause. Sale mélange : monstrueuse gueule de bois assurée. Qu’importe, Joni s’en branle. Les répercutions futures en seront dramatiques d'ailleurs, à la longue, s'entretenir d'une pareille manière est néfaste. Flâner entre quelques rails de coke et une bouteille de Jack Daniel's, c'est aussi nocif que préjudiciable. Joni en a conscience. Il ne vivra pas vieux, et il est au parfum, il a accepté la fatalité. Ses problèmes cardiaques (trop) envisageables lui prouvent suffisamment. Le cœur bat à vive allure sans raison particulière, même lorsqu’il est clean. Son organisme supporte de moins en moins ce quotidien dissolu, ça pleure leurs mères à l'intérieure tellement les horizons sont ravagés. Funeste or sincère, Kauko se dit : tant mieux. Il préfère périr ainsi, plutôt que mettre fin à ses jours lui-même. Joni est voué à crever jeune. Si ce n’est guère la dope qui s’en chargera, il le fera de sa propre main. Exister autant d’années avec cette fichue plaie béante et destructrice, jamais. Au choix donc, merveilleux. Elvi ouvre les yeux, Kauko en conséquence courbe le dos afin de l'embrasser, un geste plus affectif que licencieux. Elle affiche un léger sourire en coin, en caressant doucement la joue d'un Joni ravi. « Je me suis assoupie. » Il pouffe de rire, lui dépose à nouveau un baiser, coinçant ensuite le joint entre ses fines lèvres. « Bonne déduction. » Elle crache la fumée vers son visage, Elvi et Joni, relation bien particulière. Il est connu pour sa lâcheté légendaire, toutefois Kauko offrirait volontiers sa fichue vie à Elvi, sans hésitation, si le besoin se présentait. Certes, le cadeau n'est pas des plus fabuleux. C'est le geste qui compte, comme dit le proverbe. « Tu devrais te reposer, ta santé déraille en ce moment. » Véridique. Elvi : une perle beaucoup trop gentille. Ce n'est guère qu'un simple repos qu'il faut à Kauko, c'est un sommeil d'une semaine no stop. Les cocaïnomanes jugent que dormir est superflu, très peu nécessaire. Complètement dans le faux. Hélas, Joni rentre dans cette catégorie. Au pire, ce n'est guère grave sur l'instant, puisque Elvi le traîne vers sa chambre, obligation. Soumis ? Assez, ouais. Les peluches rôdent çà et là, pièce de gamine, cette nana est encore une grande enfant. Joni choppe un gros et vieux nounours, auparavant placé sur le lit, un large sourire illumine son visage. « Putain, je te l'avais offert en primaire. » Elle s'assoit à ses côtés. « Pour mes neuf ans. » Long soupir. « Si tu n'étais pas lesbienne, je t'aurais demandé en mariage. » « Et j'aurais dit non, vous n'êtes pas homme à mettre en cage, Monsieur Myklebust. Bon, dodo pauvre cadavre. »
Une fois Elvi dans les bras de Morphée, il s'extirpe lentement du pieu, direction : son appartement. Dormir ? Pas maintenant, il est dix heures du matin, la journée débute. Bien qu'il n'est guère fermé les yeux la nuit dernière. Un de ces quatre, il va vraiment tomber, et comprendre sa douleur celui-là. Gitane à la bouche, il pousse la porte d'entrée, lâchant un : « Maé ? » Aucune réponse, aucune signal, l'endroit semble vide. Enfin douché, habillé, il tousse, crache, en s'appuyant contre l'évier. Main frottant son front, mal au crâne, normal. La santé déraille vraiment. Qu'importe. Joni aiguise un sourire en coin lorsqu'il aperçoit finalement Maé, dormant tel une loque sous la couverture. Il saute sur le lit, avants-bras encadrant l'hippie, Kauko embrasse son front, celui-ci rumine, se tournant en parfait amorphe. Typique.
St. Francis Plaza, il flâne. Sombre Ray-Ban classique sur le nez, histoire d'éviter qu'on remarque l’œil jaune qu'il aborde. Passage devant un bar, et il recule de quelques pas, courbant le dos afin d'identifier la jeune blonde accoudée au comptoir. Nickel. La clochette sonne, Joni tire le tabouret, commandant un café. Coude contre le bois, tête posée sur sa main, et il scrute cette chère Jensen. Sifflant afin d'attirer son attention. « Tu m'as brisé le cœur, mon ange. » Première connerie balancée, en employant un air faussement tragique. Round un. « Je t'aime tellement. » Et il pouffe de rire, après avoir avalé une gorgée de caféine revigorante. Elle va le tuer.
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