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 ARIEL ⚓ time travel.

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AuteurMessage
Ariel Lutwidge Cheshire

Ariel Lutwidge Cheshire
admin ⚓ So I flew to the sun. Lost track of my soul on the run.

→ messages : 644
→ date d'inscription : 30/06/2011



do you remember?
informations sur ma première vie.:
mes anciennes relations.:


ARIEL ⚓ time travel. Empty
MessageSujet: ARIEL ⚓ time travel.   ARIEL ⚓ time travel. EmptyJeu 28 Juil - 20:40



→ ariel lutwidge cheshire.
né(e) le 11/02/1990 à kansas city ; bisexuelle ; futur antérieur ; frida gustavsson.

“ If I had a world of my own, everything would be nonsense. Nothing would be what it is, because everything would be what it isn't. And contrary wise, what is, it wouldn't be. And what it wouldn't be, it would. You see? ”

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


→ this life is yours.


Lorsque je me réveille le matin, je suis fatiguée. Je voudrais dormir pour toujours, arrêter de respirer dans mon sommeil parce que ça fait trop mal de vivre, et aller vers les nuages. Puis je regarde ma chambre impersonnelle aux murs blancs, comme ceux des hôpitaux, et je me rappelle qu'elle est deux fois plus grande que celle des autres, que j'ai toute la technologique dernier cri, que mes deux parents s'aiment encore, qu'ils sont en vie, même si je ne les vois que rarement, et que le petit déjeuner a été servi par une femme a la vie sans doute pire que la mienne. Alors je descends, heurte mon esprit à la fatalité d'affronter un nouveau jouer. Le soleil s'est levé ce matin, la cuisine sent le café, je devrais être heureuse. Je fais un sourire qui m'arrache la gueule et pousse la porte de la pièce. « Bonjour Ariel, ton père et ta mère sont déjà parties. » Je garde le sourire. J'ai la nausée. Elle finit par partir, pour emmener ses enfants à l'école et je me retrouve dans une maison trop grande, trop vide. Je jette mon repas à la poubelle et remonte. Et j'écris. Une phrase. Sur des pages et des pages. « je vais bien. je vais bien. je vais bien. je vais bien. je vais bien. » J'aurais aimé être quelqu'un d'autre, vivre à un autre endroit, et me sentir que je suis là où je dois être, pour une fois.

Parfois, je me demande ce que font les gens heureux. Je me demande comment ils font pour sourire, sans se forcer. Au déjeuner, à l'université, depuis quatre ans, j'ai toujours la même routine, peu importe le temps. Je m'enveloppe dans ma veste Teddy Smith bleu foncée un peu trop grande, qui traine toujours dans mon sac ( car il arrive qu'elle ne s'accorde pas avec ma tenue, parfois ), je prends un magazine de mode épais tels que Citizen K ou WAD et non les Vogue qui me paraissent plus coincés qu'autre chose, j'allume une cigarette, puis deux, puis... pendant une heure. Et les cours reprennent, je sens le tabac et j'ai plein d'idées en tête. Mais je sais aussi que je passerais une heure chez moi à dessiner des motifs. Je ne sais pas encore si je préfère les imprimer sur des débardeurs ou sur ma peau. Qui sait ? A la sortie, je vais souvent au cinéma, le petit, qui diffuse des films en noir et blanc ou des films indépendants et étrangers, avec des sous-titres en anglais. Souvent, je rentrais vers 2o heures et la maison était encore vide, avec des messages sur le répondeur et un repas déjà préparé. Je le jetais, buvait un verre d'eau et montait me connecter, avant de m'envoler vers le doux pays de Morphée où plus rien ne pouvait me faire de mal.

skinnybones → article texte n°365.

« il y a tout juste un an, j'ai commencé ce blog. Je n'aurais jamais cru que cela puisse prendre cette envergure, avoir une dizaine de milliers d'abonnés en si peu de temps, c'est étrange pour moi, parce que je ne suis pas vraiment le genre de personne à me faire des amis. Je ne pourrais être plus reconnaissante. Alors j'ai décidé de mettre la vérité, noir sur blanc, ici même. Certains pensent sans aucun doute que je ne poste des textes que pour raconter une journée sans intérêt ou des choses que peu d'entre vous intéressent. Que je ne poste des photos de mes habits de la journée pour récolter de l'attention. J'ai commencé parce que je m'ennuyais. La vérité, c'est que je m'ennuie tout le temps, j'ai tout ce que toute fille pourrait rêver je pense, la technologique dernier cri, de l'argent à claquer dans les vêtements, des parents qui laissent la maison vide pour organiser des fêtes. Mais les fêtes ne m'amusent pas, je rentre en cinquième année à l'université en civilisation tout en suivant des cours de photographie, je pense avoir tout de même le temps de continuer ça. J'aime m'habiller. J'ai sauté une classe, si certains savent que j'ai vingt et un ans, et qu'ils connaissent un peu le système. Rien d'important, juste histoire de dire que je n'aurais pas de mal à assurer le tout. Je n'ai pas grand chose de mieux à faire. Je n'aime pas aller vers les gens, sans doute certains auront remarqué que je ne suis pas la plus amicale au premier abord. Ne vous méprenez pas, je n'ai pas été victime d'une enfance malheureuse, de percussions à l'école ou d'une rupture qui m'aurait fait perdre la foi en la vie. Non, j'ai tout pour être heureuse, mais je ne le suis pas. C'est comme ça. Mais il faut être heureux, c'est ce qu'on nous a appris, alors je souris, le cœur n'y ait pas. Et je n'arrive plus à me répéter que je vais bien. Quelque chose cloque vraiment chez moi. Et je ne sais pas ce que c'est.

Love always,
Ariel. »


→ past is a bitch sometimes.


Alors elle va danser, faire semblant d'exister ϟ «  Je ne sais pas si c'est être prétentieux que de se dire différent. Peut-être que ça l'est quand on ne peut pas supporter la génération dans laquelle nous sommes nés. Sans doute sommes-nous des éternels insatisfaits et nous trouvons toujours quelque chose à redire, c'est fini le temps où les gens le marchaient le sourire aux lèvres, ça nous fait peur d'être heureux et comme c'est tellement facile de décrire nos peines quand nos bonheur semblent indescriptibles par leur puissance. On reste dans notre crise d'adolescence pendant toute notre vie et on perd notre temps. Peut-être que j'ai toujours la clope au bec, peut-être que je me tue les poumons depuis des années mais au moins, je souris en marchant. »

Ariel... Je ne saurais pas vraiment la décrire, dans le sens où je la connais depuis des années et des années mais je n'arrive toujours pas à la cerner. Elle m'étonnera toujours. On a toujours été les deux jeunos de notre bande d'amis, j'étais content de la faire venir avec moi. C'était la seule fille, mais ils la respectaient tous. C'est pratique d'avoir une fille, les dealeurs baissent les prix quand elle va chercher de quoi nous rouler quelques joints. Elle y va toujours seule, revient en riant bêtement avec un pochon qui rentre à peine dans son sac et elle nous dit que ces mecs doivent la prendre pour une toxico. Ce que je préférais chez elle, c'est sans doute son regard qui semblait briller dans la plus sombre des nuits quand elle écoutait quelqu'un parler et qu'elle finissait par danser lentement alors que son sentiment de bien-être montait comme la fumée vers le plafond de la pièce. Quand je la voyais arriver, je pensais toujours à la chanson Spread Your Love de BRMC. Elle avait la même ambiance, son rythme de pas était exactement le même que celui de la chanson. Incroyable. Au bout de plusieurs années, je me souviens qu'un de nos amis est venu à moi, un regard inquiet sur le visage. « Elle est passée où ? » On disait rarement son prénom, 'elle' ça suffisait, tout le monde savait qui c'était ici. J'ai jeté un regard sur la pièce, cherchant ma douce du regard – ça l'avait toujours fait rire que je l'appelle comme ça, mais c'était vraiment la plus gentille personne que je connaisse – et je sentais un creux dans mon estomac, une pression sur mon cœur. J'avais envie de vomir, je ne savais pas où elle était. Pas une seule trace d'une longue chevelure blonde. Je me suis mis à courir dans les rues de la ville, cherchant son visage désormais plus que familier à ma mémoire. Durant ces trop longues minutes de panique et de course, je fus surpris de n'avoir jamais été chez elle, de n'avoir jamais vu ou entendu parler de ses parents... Elle restait toujours plus tard que moi dans les soirées, ne prenait jamais le bus pour aller au lycée et malgré ses notes excellentes, les professeurs semblaient toujours un peu moins sévères avec elle. Au détour d'une rue, je sentis une odeur, pas son shampooing, mais plus l'odeur de ses joints. « lève la tête. » Je l'ai fait et elle était là, seule, les cicatrices d'une arcade ouverte sur le visage, du sang séché sur la joue, le sourire aux lèvres. Je suis monté, et elle m'a raconté. Qu'elle fuyait depuis qu'elle était petite, qu'elle survivait. Elle avait été adoptée, ce qui ne fut pas une grande surprise lorsqu'elle me montra une photo d'un couple, d'un âge moyen, d'apparence normale mais qui ne ressemblait en rien à Ariel. « J'ai arrêté l'école à seize ans et depuis... je me promène. » Elle sourit. Me regarde. Et je sens qu'elle va me dire quelque chose d'important, que je dois écouter. « Je vais partir. » Du tac au tac, je pose la question qui me brûle les lèvres et me donne l'impression que je viens de vomir de la panique avec ces mots. « Où ? » Elle hausse les épaules, se lève et descend dans la rue déserte, qui commence doucement à s'éclairer par le lever du soleil. « Aurevoir. » Alors c'était comme ça ? Je ne sentais plus mon corps et la détresse m'envahit soudainement. Elle se tourne vers moi, une dernière fois. Je veux lui dire un truc réel, que je pense vraiment. « T'es une des personnes les plus intelligentes que j'ai jamais rencontré. Ça me fout en vrac que tu te casses. » Elle aurait presque les yeux brillants, mais elle ne pleure jamais, je n'avais jamais vu une once de larmes sur son visage, même si j'avais souvent réalisé qu'elle semblait triste, déconnectée du monde. Elle me fait un signe et tourne les talons, je soupire et me prend la tête dans les mains. Je suis sans aucun doute plus frustrée qu'elle. « Santa Fe. » Mon corps se raidit dans un mouvement brusque et je ne vois que la silhouette de mon amie en train de courir et je l'entend rire, sous les rayons du soleil. Elle sait toujours choisir ses moments pour rendre sa vie cinématographique. Lorsque que j'ai maladroitement posé mon manteau, aux alentours de huit heures du matin, j'ai fini par regarder les vols de Toronto vers Santa Fe. Cette fille allait me tuer, mais alors que j'expirais la fumée de ma cigarette, je me disais qu'il fallait bien se trouver un but dans la vie, et moi, j'allais me dévouer à la trouver, cette nana. Je vous le dit, elle est spéciale.


→ behind the sreen
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→ pseudo - fivetimes/daphné
→ âge - 16 yo 1/2.
→ présence - 7/7
→ commentaire - stay chill.
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ARIEL ⚓ time travel.

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